Quel rapport existe-t-il entre pratique analytique et éthique ?

L’éthique, souvent confondue avec la déontologie ou la morale (au sens de la connaissance du bien et du mal), est invoquée à toute occasion et à propos de tous les sujets : l’éthique de la médecine, la bio-éthique, l’éthique du sport, etc.

En outre, par contraste avec la médecine, la psychiatrie et aussi bien la psychologie, la clinique psychanalytique affirme sa spécificité ; situation difficile puisqu’elle hérite en partie des méthodes éprouvées dans ces champs : description des signes, classification, diagnostic, etc.

Toutefois, à la différence de la médecine, la psychanalyse met en cause l’opposition du normal et du pathologique et se distingue par la prise en compte, certes du symptôme, mais surtout de la souffrance psychique et par la prise en compte du sujet lui-même. Lacan en parle dès son premier séminaire Les écrits techniques de Freud : « La trouvaille proprement dite, la découverte, (…), est d’avoir mis ce rapport en conjonction avec le sens des symptômes. C’est le refus de ce sens par le sujet qui lui pose un problème. Ce sens ne doit pas lui être révélé, il doit être assumé par lui. En cela, la psychanalyse est une technique qui respecte la personne humaine. »

Ainsi, l’éthique de la psychanalyse est un impératif visant à l’émergence du sujet…


Ethique et Psychanalyse