Pourquoi avons nous du mal à tenir nos résolutions ?

Image d'un cahier de résolutions qui brûle

Cet article traite d’un concept fondamental de la psychanalyse : La Pulsion. Pour ceux qui souhaitent approfondir cette notion, je vous invite à lire ma publication sur le sujet simplement en cliquant sur le mot « pulsion » dans le texte.


En 2022, je fais un régime !

En 2022, j’arrête de fumer !

En 2022, je me remets au sport ! Je fais des économies ! J’apprends l’italien !

Bref, chaque début d’année est propice à un tas de bonnes résolutions… rarement tenues ; et qui ont l’occasion d’être à nouveau prononcées l’année suivante, puis l’année encore suivante et ainsi de suite…

Pourquoi, alors que chacun montre une détermination sans faille, les bonnes résolutions sont-elles si difficiles à tenir ?

Parce que chaque mauvaise habitude dont on souhaite se débarrasser est liée à ce qu’en psychanalyse on nomme « pulsion ». La pulsion est cette force qui s’anime en chacun de nous et qui nous amène à nous dire « Ça a été plus fort que moi ! ». Il peut s’agir de croquer dans un chocolat praliné alors qu’on est en plein régime, de rester affaler sur son canapé alors qu’on est attendu à une séance de Fitness, d’allumer une cigarette alors qu’on a annoncé en grande pompe à tout notre entourage que le tabac c’était terminé à jamais… bref, de toutes ces choses contre lesquelles on a l’impression de lutter en permanence.

La pulsion (la bougresse) ressurgira toujours ! Et même satisfaite, elle revient ! (« Mais ho ! Quoi ? Je l’ai mangé ce chocolat ! Pourquoi j’en ai encore envie ??? »)

Et non seulement, on est tenté de satisfaire nos pulsions, non seulement, même satisfaites, elles se font quasi-immédiatement entendre à nouveau mais en plus, chaque fois qu’on « craque », on culpabilise !

La pulsion, c’est infernal : j’ai mangé mon chocolat alors que je me l’étais interdit, je culpabilise d’avoir mangé mon chocolat, j’ai encore envie de chocolat, je culpabilise d’avoir encore envie de chocolat, je me déçois et je me dis que « foutu pour foutu » autant avaler la tablette entière de chocolat, je craque, je m’en veux encore plus… Enfin, vous voyez le genre quoi ?

Alors comment pouvons nous dompter nos pulsions nom de nom ???

Je ne vais pas vous mentir, c’est très difficile mais c’est possible (un peu 😊). Comment ? En remplaçant l’objet déterminé par la vilaine pulsion par un autre qui aura, au niveau inconscient, la même valeur symbolique ou la même fonction.

Un exemple : j’ai envie de chocolat (pulsion orale)

Je remplace le chocolat par une orange parce que c’est sucré, ça fait appel à la fonction orale, ça rappelle la douceur, les fêtes, l’hiver, noël ou que sais-je encore…

Ça s’appelle un compromis.

Votre inconscient en fait à longueur de temps, il a l’habitude… Tiens ! Par exemple, votre patron ce matin qui vous a insidieusement fait remarquer que vous n’étiez pas à l’heure, vous aviez envie de l’envoyer balader, non ? Et vous ne l’avez pas fait, si ? Vous vous êtes contenté de le penser, c’est ça ? Et ça vous a soulagé autant que si vous lui aviez dit ses quatre vérités, n’est-ce-pas ? Et bien, il s’est agi d’une formation de compromis 😉

La formation de compromis permet de satisfaire en partie votre réservoir pulsionnel (le Ça) tout en ne provoquant pas l’instance moralisatrice (le surmoi). Pour reprendre l’exemple de notre orange, le Ça est content car il a eu ce qu’il cherchait (du sucré, de la douceur, un objet représentant l’hiver, noël) et le surmoi est satisfait parce que l’orange, c’est plein de vitamines et que c’est bon pour la santé !

Autre exemple classique : remplacer la cigarette par un bâton de réglisse (goût prononcé du produit, activation du pourtour labial, objet long et fin identique à une cigarette). Si le manque de nicotine se fait sentir, son effet peut être retrouvé en marchant à bon rythme pendant une trentaine de minutes… (le bâton de réglisse dans la bouche, après tout, soyons fous!)

Vous êtes un acheteur compulsif ? Pour certains, apprendre à confectionner soi même les objets permet de satisfaire la pulsion (posséder, avoir), pour d’autres, se mettre à la peinture ou à la sculpture peut avoir une valeur inconsciente similaire (et oui !)…

J’ajoute un point, comme à mon habitude, qui me tient à cœur : Pour chacun, l’origine des pulsions est propre, l’objet visé par la pulsion a une représentation propre également… Dans cet article encore, il ne peut s’agir que d’exemples qui n’aura pas la même résonance pour tous.

La formation de compromis trompe votre pulsion et votre sentiment de culpabilité, c’est pas si mal et c’est un début…

Le top serait que vos pulsions évoluent et se transforment en une source d’énergie créatrice et motivante car la pulsion, c’est aussi ce qui nous anime, ce qui nous permet de désirer, ce qui nous met en mouvement 😉

Alors en 2022, vous l’avez décidé, vous vous engagez dans un travail analytique !

Si vous éprouvez des difficultés à surmonter votre stress, n’hésitez pas à me contacter :

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